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Adresse:Square Pfeffel (Colmar)

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Grand'Rue (Colmar)

Image principale




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Date de construction date inconnue
Structure place

Date de construction 1532 à 1536
Structure Bâtiments publics
Courant architectural Renaissance

Date de construction 1927
Sculpteur Charles Geiss
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art
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Square Pfeffel


Square Pfeffel (entrée) DSC04157.jpg
Square Pfeffel (horaires) 20200216 210147.jpg

Le Square Pfeffel se situe Grand'Rue, il est voisin du Tribunal de Grande Instance et proche du 41 Grand'Rue, maison natale de Théophile Conrad Pfeffel (1736-1809).
Depuis le square Pfeffel, à l'arrière du Palais du Conseil Souverain (Tribunal de Grande Instance), une façade à pignon de style gothique tardif avec des parties Renaissance attire l'attention, il s'agit d'un vestige du Wagkeller qui appartient à l'histoire colmarienne1.

Le square porte le nom de Théophile Conrad Pfeffel, "poète et pédagogue" connu pour avoir ouvert une école militaire à Colmar, 15 rue Chauffour.
"Souvent qualifié de "La Fontaine alsacien", il est le promoteur de la fable politique allemande. Véritable médiateur entre la culture française et allemande, il a traduit de nombreux textes dans les deux langues."2

Statue de Pfeffel (1927)

Date 1927
Sculpteur Charles Geiss


Dans l'Agenda 2006 de la ville de Colmar3, on apprend l'histoire du monument érigé à la mémoire de Pfeffel.
"La statue de Théophile Conrad Pfeffel, dans le petit jardin à côté du Tribunal de Grande Instance, a été réalisée en 1927 par le sculpteur colmarien Charles Geiss."
Elle remplace une statue réalisée en 1859 par le sculpteur André Friederich.
Le monument de Friederich était placé devant la façade est du musée d’Unterlinden.

Statue de Pfeffel devant le musée Unterlinden

Date 1859 à 1918
Sculpteur André Friederich


De 1859 à 1918, le monument Pfeffel se trouvait devant le musée d'Unterlinden.
"Pour le cinquantenaire de la mort du poète et pédagogue Théophile-Conrad Pfeffel (1736-1809), le sculpteur André Friederich, de Ribeauvillé, fit don à la ville de Colmar d'une statue qui fut érigée devant le musée d'Unterlinden. Elle a été inaugurée le 5 juin 1859 en présence du maire Hercule de Peyerimhoff. Les intempéries ayant rapidement usé la pierre, une galvanoplastie exécutée par la "Galvanoplastische Kunstanstalt" de Geislingen remplaça le monument original en 1899."4
La statue, réalisée en 1859 par le sculpteur André Friederich , s’était abîmée et avait été remplacée par une copie en bronze en 1899.
En septembre 1918, la copie fut enlevée et amenée à Francfort afin d’être fondue pour les besoins de l’armement.
Le monument a donné son nom au Restaurant Pfeffel, voisin du musée d'Unterlinden.

Façade à pignon, vestige du Wagkeller 1

Date 1532 à 1536


Façade à pignon depuis le square Pfeffel
Pignon sur la façade du corps arrière de 1532, vestige du Wagkeller, rythmé par des bandeaux et des pilastres assez fins

Depuis le square Pfeffel, à l'arrière du Tribunal de Grande Instance, ancien Palais du Conseil Souverain, une façade à pignon de style gothique tardif avec des parties Renaissance attire l'attention. Il s'agit d'un vestige du Wagkeller qui appartient à l'histoire colmarienne.
Son appellation varie:
- "Le Wagkeller est cité pour la première fois en 1408."1
- "Trinkstube" (taverne) en 1410
- Dès 1434 "Herrentrinkstube" (taverne des "messieurs").
- Dès 1459, "le Wagkeller fit également fonction d'Hôtel de ville et la conserva avec quelques interruptions jusqu'à ce qu'il dût céder sa place au Conseil Souverain d'Alsace en 1698."1 Le Wagkeller était une confrérie remontant au 14e siècle , qui réunissait de manière conviviale les notables de la ville et les magistrats.5La confrérie occupait "un ensemble de bâtiments qui avait abrité la balance communale d'où le nom de Wagkeller" (cave de la balance).5
En 1595, Nicolas Börlin, sculpteur municipal couronna la façade de l’hôtel de ville d’une statue tenant d’une main la balance, de l’autre le glaive, symbolisant la justice et rappelant ainsi l’origine du nom Wagkeller. Une réplique de la statue couronne actuellement le fronton du Tribunal de Grande Instance, ancien Palais du Conseil Souverain qui remplaça le Wagkeller.
Dans son article6: "Une société et une auberge de notables sous l'ancien régime", Francis Lichtlé mentionne une autre origine possible du nom Wagkeller, proposée par Lucien Sittler. Wagkeller viendrait de Watkelre (Wat=Tuch=drap) qui signifierait plutôt la cave où étaient entreposés les draps. La première halle aux draps est effectivement mentionnée dès 1226, sur la place du Marché, actuelle place du Marché-aux-Fruits, devant le Palais du Conseil Souverain.
Le Wagkeller était à la fois une société , un cercle de notables de la ville et une auberge, lieu de réunions et de festivités mais aussi lieu où séjournaient les hôtes de passage, princes, ecclésiastiques... Ainsi "en route pour Strasbourg Louis XIV s'arrête à Colmar le 21 octobre 1681 et loge au Wagkeller..." Il y reviendra en 1682 et 1683.

Descriptif architectural

L'ensemble architectural était complexe avec des acquisitions successives sur la propriété du couvent des Augustins. Il a été reconstruit en 1532, transformé avec extension en 1769/71.1 L'édifice disparut presque entièrement lors de la construction du palais du Conseil Souverain en 1769. Ce qui subsiste ne permet pas de mesurer l'importance du bâtiment. Les Archives conservent des dessins du Wagkeller antérieurs aux remaniements du XVIIIe siècle.La façade qui subsiste derrière le Tribunal de Grande Instance est visible depuis le square Pfeffel. "Elle est entièrement subdivisée en panneaux rectangulaires par des corniches et des pilastres (sur ceux de l'étage, médaillons à têtes humaines)."7
Au Musée Unterlinden, dans la salle du Trésor des Trois Epis, se trouve une cheminée provenant du Wagkeller, datée de 1536.

Wagkeller, vues anciennes


Médaillon de Jean-François Reubel


Dans le square, à droite sur le mur de la façade latérale du Tribunal, on peut voir un médaillon en grès blanc à l'effigie de Jean-François Reubel, célèbre avocat du Conseil Souverain.
"C'est sous sa présidence que furent ratifiés, en 1701 les Droits de l'Homme et du Citoyen".8
Voir 5 rue Saint Nicolas, une autre plaque commémorative.

Références

  1. a b c d et e Topographie du Vieux Colmar (Livre) pages 185 à 189
  2. https://www.tourisme-colmar.com/fr/portraits-de-colmariens/66-theophile-conrad-pfeffel [archive]
  3. Agenda 2006 de la ville de Colmar (Livre) page 103, téléchargeable en pdf. [archive], consulté le 23/01/2018
  4. Colmar au début du siècle (Livre), Promenade illustrée dans les vieux quartiers, Bernard Grandadam, Jean Luc Eichenlaub, Editions du Rhin, 1988, page 50, avec une photo de la mise en place de la galvanoplastie
  5. a et b cartel informatif apposé au musée Unterlinden près de la cheminée du Wagkeller, lu le 27/03/2022
  6. https://journals.openedition.org/alsace/1267 [archive]
  7. Connaître Colmar (Livre), page 38
  8. Colmar, Circuit-Découverte, Les Couloirs du Temps, page 38.

Sources

- Colmar et la mémoire des pierres, site d'Etienne Biellmann [archive], consulté le 23/01/2016.
- Wikipédia [archive], consulté le 23/01/2016.
- "Entre le cœur et la raison Théophile Conrad Pfeffel (1736-1809), poète et pédagogue", blog de l'historien Gabriel Braeuner [archive], consulté le 23/01/2016.

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