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Adresse:Place de la Sinne (Ribeauvillé)

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Place de la Sinne (Ribeauvillé)

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Date de construction 1862
Sculpteur André Friederich
Structure Fontaine/puits
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Fontaine de la Sinne

Date 1862
Architecte André Friederich



La fontaine de la Sinne est un bel et imposant édifice édifié en 1862 et remplaçant l’ancienne fontaine de la Sinne, déplacée place de la République. Elle est tout à fait typique de cette époque, par sa monumentalité et la symbolique de la statue, qui est une allégorie de la ville de Ribeauvillé évoquant son commerce, sa viticulture et ses forêts.

Historique

C’est le sculpteur André Friederich, natif de Ribeauvillé, qui décida en 1861 d'offrir à la ville la statue représentant la Ville de Ribeauvillé. Le premier emplacement prévu par la municipalité sur la place du Marché (actuelle place de l'Hôtel-de-Ville) n'aurait pas été retenu à la suite d'une réaction défavorable du supérieur du couvent des soeurs de la Divine Providence.

Il fut alors décidé de la mettre place de la Sinne, à l'emplacement de l'ancienne fontaine qui fut détruite et remplacée par une nouvelle fontaine (le fût de la fontaine ancienne fut cependant réutilisé place de la République en 1899). La statue de Friederich fut livrée en 1862 et la fontaine fut inaugurée le 7 septembre 1862, en grande pompe1

Description

La sculpture de André Friederich est placée sur un socle au milieu d’un bassin octogonal. A travers cette femme drapée à l'antique, portant une couronne crénelée, représentant les remparts de la cité, sont évoqués les principaux atouts de la ville.

On est impressionné par le luxe de détails que l’artiste a tenu à offrir à la sagacité du passant (bien que tous ces détails ne soient pas faciles à visualiser en raison de la distance) :

- La figure féminine tient des grappes de raisin de la main droite et une pioche de la main gauche, et on discerne un tonneau, qui représentent l’agriculture et la viticulture.

- Une branche de sapin et une pomme de pin évoquent la vocation forestière de la commune.

- Un caducée représente le commerce.

- La femme s’appuie sur un bouclier qui porte les huit écussons des communes du canton avec le nom de leur maire en 1862.

- A ses pieds encore, on trouve un cylindre denté déroulant un morceau de drap, où l’on trouve une liste des différentes manufactures et fabriques avec les noms des industriels gravés sur le rouleau. Au bout de cette liste, on lit : Weisgerber frères et Kiener 1856.

- Il y a également un blason de Ribeauvillé, où l’on trouve le nom du maire en 1862 (Salzmann), ainsi que les attributs de la cité des ménétriers, la flûte et le début de la partition de musique  : Het esch Pfifferdaj : « Aujourd’hui, c’est la fête des ménétriers », du compositeur Jean Gantz, de Ribeauvillé2.

Références

  1. Mérimée_(site_internet) Notice Mérimée IA68007127 [archive] consulté le 30/12/2022
  2. Le Patrimoine des Communes du Haut-Rhin, éditions Flohic, 1998, page 983

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