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Adresse:Maison Brackenhoffer (Strasbourg) (Démoli)

De Archi-Wiki

25 rue des Serruriers

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Date de construction environ 1787
Structure Hôtel particulier
Courant architectural Néoclassique

Date de démolition environ 1933
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Hotel de Jean-Nicolas Pasquay

Date environ 1787


D'après l'ouvrage de Seyboth Das Alte Strassburg, publié en 1890, l’hôtel de Jean-Nicolas Pasquay, négociant, se trouvait ici, au 25 rue des Serruriers, en 17871.

Reconstruit au XVIIIe siècle, cet hôtel a été échangé plus tard avec la famille Brackenhoffer contre le numéro 14. Dès 1795, l'hôtel porte le nom de Maison Brackenhoffer.

Cette famille a fourni plusieurs ammestres2 à la cité. De 1810 a 1815 Jacques-Frédéric Brackenhoffer fut maire de Strasbourg puis député de 1815 à 1819. Une rue du quartier de Meinau porte son nom3.

Les photographies prises avant la démolition montrent que le décor était assez sobre, et typique du néoclassicisme. La grille monumentale avec les vases sur les piliers rappelle l'hôtel Livio construit à la fin du XVIIIe siècle. Le garde-corps du balcon et les consoles qui le supportent sont également néoclassiques, tout comme les vantaux de la porte d'entrée ornés de festons.


Ecole de Commerce

Date 1919


L'immeuble abrite une école de Commerce en 1919. Sur une photo vers 1920 il est mentionné "Première école Alsacienne de commerce Mulhouse - Strasbourg".

Sur les photographies ci-dessous, datant d'environ 1920, on peut voir l'inscription Handelsschule ("Ecole de commerce" en allemand) au-dessus de la porte d'entrée.

Inscription Ismh

Date 23/12/1932


Cet immeuble a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en date du 23/12/1932. Cette inscription intervient dans le contexte de la Grande Percée, à la demande du sous-secrétaire d'Etat des Beaux-Arts à Paris4.

Sont inscrits: les façades, toitures, la grille d'entrée, le balcon en fer forgé et les vantaux de la porte principale.

Démolition

Date environ 1933


Malgré l'inscription récente, l'hôtel est condamné à être démoli. Le préfet confirme à la mairie que le sous-secrétaire d'Etat des Beaux-Arts a fait déclasser l'immeuble, fraichement inscrit, en date du 22 mai 1933.

Dans un courrier du 6 juin 1933, la Ville demande le déclassement des autres bâtiments inscrits qui gêneraient la Grande Percée. Le maire indique que si le tracé de la Grande Percée devait être modifié, cela générerait de grosse dépenses supplémentaires, d'autant que le tracé a été décidé avant l'inscription des édifices concernés. Le maire s'engage à conserver le balcon pour le remettre dans les collection d'un musée 4.

Immeuble démoli lors de la création de la Grande Percée (tranche postérieure à 1930). Il a été remplacé par l'actuel n°25 (immeuble des années 1930).

Grâce au dossier d'archives consulté, relatif au Musée de l'Oeuvre Notre Dame et au soin de son conservateur Hans Haug, on apprend que de nombreux éléments ont été démontés des maisons démolies pour être soit conservés soit revendus à des particuliers4.

Références

  1. Seyboth_Das_Alte_Strassburg_(Livre) - Das Alte Strassburg [archive] de Seyboth, 1890, p.110
  2. Magistrat municipal, dirigeant de la ville imperiale libre de Strasbourg
  3. Jacques-Frédéric Brackenhoffer [archive], Wikipedia, consulté le 19/11/2023
  4. a b et c Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 519W297 - courrier du préfet datant du 22 mai 1933