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Adresse:2bis Rue du Général Rapp (Strasbourg)

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2bis Rue du Général Rapp (Strasbourg)

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Date de construction 1934 à 1935
Architecte Georges Spinner
Tim Helmlinger
Structure Immeuble
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Construction1

Date 1934 à 1935
Architecte Georges Spinner
Tim Helmlinger


Historique

Cet immeuble fait partie d'un ensemble plus vaste, commandé par la Commission des Beaux-Arts et comprenant également les n°2, et 2a du Général Rapp et le n°1, rue Oberlin contigus.

Il est une réalisation commune des architectes Georges Spinner et Tim Helmlinger. Le projet d'ensemble a été présenté à la date du 18.7.1934, et a été soumis ensuite à une séance de la Commission des Beaux-Arts.

Le 2 bis rue du Général Rapp a été construit pour Albert Schutz, restaurateur, domicilié à l'époque au n° 3, rue du Général Rapp. Voici un descriptif de l'immeuble auquel il souscrit : Fondations massives en béton et béton armé. Tous les murs montant extérieurs et mitoyens en briques. Ossature intérieure et planchers en béton armé. Toiture en terrasse. Encadrement des fenêtres en pierres de taille grises. Revêtement sur rue en simili-pierre.

L'immeuble est occupé presque depuis l'origine par l'Hôtel Lutetia [archive]. Il semble que le restaurateur, qui a été le maître d'oeuvre de l'immeuble, soit très vite décédé après la construction, puisqu'on trouve dans le dossier une lettre de sa veuve, datée de la fin décembre 1937, avec une demande d'autorisation à la Ville pour apposer à l'immeuble une enseigne "Hôtel Lutetia".

Sur son papier à lettre, on lit la mention : Confort moderne / Construction et Installations 1935, et le nom du propriétaire de l'hôtel. Un arrêté "portant autorisation de poser des saillies mobiles", en date du 14.1.1938, répond alors positivement à la demande du propriétaire (sa lettre, ainsi que l'arrêté en question sont contenus dans le dossier du n° 2, rue du Général Rapp). En 1948, la Ville adresse ses courriers à quelqu'un qui est sans doute un fils du commanditaire.

Remarque concernant les courriers des architectes contenus dans le dossier, et qui présentent le projet d'ensemble, évoqué au début : comme c'est le cas dans population générale, certains architectes sont plus portés que d'autres à manier l'écriture. Dans le duo Spinner-Helmlinger, c'est incontestablement l'architecte Tim Helmlinger qui est le plus prolixe. Ses écrits contiennent certes de petites "coquilles", mais il faut se souvenir qu'un courrier écrit à la machine, était à recommencer dans son entier, à la moindre faille, si l'on souhaitait qu'il soit "parfait".

Nous reproduisons ci-dessous un courrier daté du 16.7.1934, où il présente le projet. Mais voici par ailleurs un extrait d'une autre lettre en date du 5.9.1934, où il défend avec ardeur ce projet : "Nous vous prions aussi de prendre en considération la symétrie absolue du terrain autant du côté de la rue Oberlin que de la rue du Général Rapp, l'endroit éminemment exposé sur une des grandes artères de la ville ainsi que la valeur du sol. Il serait donc souhaitable que cette symétrie se retrouve dans les lignes de la façade pour laquelle nous nous sommes engagés de faire un ensemble architectural devant enfin fermer cette lacune."

Description

Selon une étude récente, cet immeuble « rend directement hommage à l’immeuble-manifeste » du 7 Quai Rouget de Lisle dû au même architecte : « Sa façade présente un soubassement accueillant une porte d’entrée monumentale à gauche ainsi que trois fenêtres, puis elle se compose de deux bow-windows latéraux à partir du premier étage et jusqu’au cinquième. La travée centrale est occupée à chaque étage par deux fenêtres très rapprochées. Le cinquième étage est coiffé d’un balcon filant qui court le long de la façade, ce qui permet de dégager une terrasse pour le sixième étage, construit en retrait.

Le bâtiment est couvert par un toit plat. Cette configuration des étages fait effectivement fortement écho à celle du 7 Quai Rouget de Lisle, sauf qu’ici les fenêtres de la travée centrale sont beaucoup plus verticales et dotées de garde-corps et de balcons individuels ou communs à toute une travée. L’idée des garde-corps et des balcons agrémentés de ferronnerie a donc été reprise de l’immeuble » n° 1, rue Oberlin2.

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Références

  1. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 939W145
  2. La production architecturale de Tim Helmlinger dans les années 1930 à Strasbourg, page 49, Amandine Clodi, mémoire de Master 2 d’Histoire de l’art, de l’architecture et du patrimoine, réalisé sous la direction d’Hervé Doucet, Université de Strasbourg, septembre 2015