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Adresse:28 Rue du Faubourg National (Strasbourg)

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28 Rue du Faubourg National

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Date de construction environ 1700
Structure Immeuble

Date de transformation 1737

Date de transformation 1904
Architecte Emile Widmann (fils)
Il n'y a pas encore d'actualités sur cette adresse


Historique12


Construction : peut-être dès le 18e siècle

Cette maison est ancienne, et pourrait même dater du 18 e siècle ! En tous les cas, d'après Jean Michel Wendling (Maisons-de-Strasbourg [archive]), qui a consulté le cadastre, il n' y a pas eu, de 1840 à 1870, de construction, ni de destruction liée aux bombardements de Strasbourg . Nous proposons l'exhaustivité des deux contributions successives de Mr Wendling en fin de notice, car elle apporte maints compléments précieux à notre propre recherche, et nous le remercions vivement pour cette manne de connaissances!

Quant au dossier de la Police du bâtiment, il s'ouvre avec un courrier de la Ville en date du 13.6.1889. Il s'agit sans doute de l'injonction (Aufforderungsschein) de ravaler la façade. Elle est adressée au propriétaire Gustave Ensfelder, épicier à cette adresse. Il répond d'ailleurs promptement dans une lettre du 1.7.1889, dans laquelle il explique, semble-t-il, que sa fille va se marier bientôt et qu'il doit envisager de s'y préparer, plaidant pour retarder le délai !

Dès 1866, Gustave Ensfelder y était en effet épicier, et a eu, de son épouse Julie Emma Mühlbacher, deux enfants Gustave et Marie, qui sont nés à cette adresse, respectivement les 12.8.1866 et 1.4.1869 . C'est sans doute suite à son mariage en 1865 avec Julie Emma Mühlbacher, fille du charron Georges Théodore Mühlbacher et de Marguerite Wilhelmine Kümmerlen, que l'épicier Gustave Ensfelder a acquis cette maison. Son épouse y était d'ailleurs née elle même le 13 septembre 1843. On remarquera que cette simple enquête généalogique permet déjà, à elle seule, d'estimer l'ancienneté de cette maison. Le curieux pourra se rendre sur cette table généalogique Ensfelder [archive].

En 1897, l'épicier Charles Heitz succède à Gustave Ensfelder, mais celui-ci restera propriétaire de la maison jusqu'à 1900 environ, après quoi la maison rentrera dans l'héritage de sa fille Marie, mariée avec le maître-menuisier Emile Bosch. Mais ceux-ci n'habiteront plus la maison. Ensuite, Adeline Bosch, unique héritière de Emile Bosch, épousera dans les années 20 un riche banquier américain de New-York, John Mitchell (1885-1934), avec lequel elle vivra aux USA. On apprendra encore, grâce à la deuxième contribution de J.M. Wendling, que la bonne protestante luthérienne qu'elle devait être, a sans doute alors légué son bien à la Société évangélique de Mission intérieure de Strasbourg.

Happy-end !

Première contribution de Jean Michel Wendling :

" Voici la maison dans le cadastre, de 1840 (ouverture) jusque dans les années 1870 où on a établi une nouvelle numérotation dans les quartiers détruits. On constate qu’il n’y a aucune construction ni destruction à ces dates. C’est donc effectivement une maison ancienne.

N.B. Le numéro de registre est celui des Archives départementales où le registre 22 est coté 3 p 243 / 22.

(de 1852 env. à 1873)

registre 22 f° 64 case 2

Keller Théophile épicier

1867 Ensfelder, Gustave épicier

P 293, maison, sol, cour

Faubourg national 28

2,10 ares

(de 1840 à 1852 env.)

registre 28 f° 42 case 2

Keller Théophile épicier

Faub. national 69

P 293, maison, bat. sol, cour

Faub. national 69

2,10 ares

au plan Blondel : I 178

vendu en 1816 par Salomé Ehrlenholtz veuve de Jean Daniel Cottler marchand huilier à Théophile Keller son gendre commis négociant et Marie Salomé née Cottler sa fille.

La maison a été léguée à Salomé Ehrlenholtz par son père Jean Frédéric Ehrlenholtz. Elle figure au répertoire des propriétaires Blondel sous le nom de Gaspard Ehrlenholtz."

Deuxième contribution de Jean Michel Wendling :

"Les dates de mutation portées au cadastre sont un ou deux ans postérieures à l'acte.

(nouveau parcellaire, années 1870, à 1905)

registre 24 f° 61 case 2

Ensfelder Gustav, Specereihändler

1905 Bosch Emil Rentner Ehefrau Maria geb. Ensfelder (2144)

P 79, Hofraum, Haus, 2,10 Ar

Weissenthurmstrasse 28

Revenu 162, total avec le sol 163,09

Cadastre allemand p. 155 case 2

section 50 parcelle 62, anciennement P 79

Weißthurnstraße Hs. N° 28

Hf, Whs.

1,84 Ar

Nutzungswert 1900 - 1700

appartient aux comptes 1897, puis 64 (1914), puis 6134 (1943)

Compte 1897

Bosch Emil Ehefrau geb. Ensfelder

gelöscht 1914

Compte 64

Evangel. Gesellschaft zur Förderung der inneren Mission

1922 Société evangélique de Mission intérieure Strasbourg

1943 gelöscht

Compte 6134

Evangelisch-Lutheranische Landeskirche

1947 Société Evangélique de Strasbourg (Mission intérieure) à Strasbourg

Pour récapituler, la maison appartient et est acquise successivement, en remontant dans le temps par :

- Théophile Keller commis négociant et Marie Salomé Cottler en 1816

- Salomé Ehrlenholtz veuve de Jean Daniel Cottler marchand huilier légataire de son père en 1814

- Jean Frédéric Ehrlenholtz, propriétaire, et Dorothée Lix, donataires de la maison au contrat de mariage (1753)

- Jean Gaspard Ehrlenholtz, originaire de Kander, qui épouse en 1713 Aurélie Saum veuve de Jean Frédéric Schübler. L’Inventaire après décès Schübler apprend que le titre d’achat au mains des propriétaires date de 1637, ce qui signifie généralement que depuis cette date la maison a changé de main par héritage et cession de parts et non par vente hors de la famille.

- La parcelle appartenait auparavant à Samuel Schübler et elle s’étendait anciennement jusqu’à la rue de la Course (à l’occasion d’un remboursement de cens assis sur la parcelle entière avant son partage).

A mon avis, la maison est ancienne si on tient compte de son aspect. Les maisons anciennes sont encore assez nombreuses dans ce quartier assez éloigné des hauteurs de Schiltigheim d’où partaient les obus du siège de 1870.

Transformation en 1737 (Directeurs du bâtiment)

(f° 97-v) Eodem die 22. Januarÿ 1737. Caspar Erlenholtz - An Caspar Erlenholtz des Sattlers Hauß in der Weisen Thurnstraß, Welcher umb erlaubnus gebetten einen Neüen dachstuhl a la Mansarde auf besagtes hauß so einen Überhang Hat, Zubauen, auch die fenster in dem Obern Stock Höher machen zulaßen. Erkannt Willfahrt.

Maison du sellier Gaspard Erlenholtz qui demande l’autorisation de construire de nouveaux combles à la Mansarde à sa maison à encorbellement et de rehausser les fenêtres à l’étage supérieur. Décision, accord."

Transformation3

Date 1904
Architecte Emile Widmann (fils)


Transformation de la devanture du magasin :

Ce qu'apporte le dossier sur le plan de l'architecture est excessivement maigre. Il contient en tout et pour tout un seul dessin. Il concerne la transformation de la devanture (" die Abänderung der Schaufensterlage am Hause des Herrn Emil Bosch"). L'autorisation date du 27.9.1904. L'architecte est Widmann. On trouve à cette date au rez-de-chaussée, la maison Léon Würgel, qui y a sans doute ouvert une succursale. La suite du dossier relate la pose et les changements d'enseignes. Nous retiendrons celle d'"Auguste Fend, Etablissement d'Apiculture", en 1963. Le commerce de miel reste jusqu'à environ 2015 l'activité de l'échoppe du rez-de-chaussée.

Projet de rénovation

Date 02/2018


Un panneau affiché au rez-de-chaussée indique un projet de rénovation. Il s'agit de "la rénovation de la devanture, la création de cinq lucarnes, la suppression de deux lucarnes, le remplacement des menuiseries extérieures et le ravalement de façade"

Le magasin au rez-de-chaussée était fermé depuis environ 2015. Le bâtiment comportant un encorbellement, il se pourrait que des pans de bois soient révélés lors de la future rénovation.

Références