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Adresse:Ancien Cimetière (Schiltigheim)

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rue de Vendenheim, rue de Wissembourg (Schiltigheim)

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Date de construction 1847
Architecte Louis Martin Zegowitz
Structure Cimetière

Date de construction environ 1900
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction environ 1930
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction environ 1930
Architecte Charles Krebs et Fils
Sculpteur Joseph Schaeffer
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art
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Ancien Cimetière

Date 1847
Architecte Louis Martin Zegowitz


L’ancien cimetière de Schiltigheim, inauguré en 1847, a la forme d’un long rectangle situé entre les rues de Wissembourg et de Vendenheim.

Le site de l’Inventaire du Patrimoine en Alsace donne une description instructive de son historique, dont on citera un large extrait:

« Après l'abandon d'inhumer dans le cimetière Sainte-Hélène, suite à un accord avec la ville de Strasbourg, l'architecte d'arrondissement Zégowitz fut chargé par le maire Chrétien Hiller d'établir un plan d'implantation d'un nouveau cimetière à Schiltigheim dès 1843. Implanté sur un parcellaire agricole, un long chemin d'accès assurait sa desserte depuis la route de Bischwiller. Il a été inauguré en 1847. Saturé dès 1855, le cimetière vit sa surface doubler par sa prolongation jusqu'à la rue de Wissembourg. Il a été à nouveau agrandi en 1906. »1.

Monument funéraire Sorgius-Schweitzer

Date environ 1900


Résolution de l'énigme

Cette pyramide monumentale et unique en son genre a été élevée pour Pauline Sorgius (1869-1894), morte en couches à l'âge de 25 ans. Celle-ci était l'épouse du médecin Guillaume Sorgius (1856-1937) qui avant de lui faire construire ce monumental témoin de sa douleur, l'avait inhumée au fond de son jardin.

C'est ce qu'on peut lire, pages 214 et 217, dans les Cahiers alsaciens d'archéologie d'art et d'histoire, cités en source (à l'exception du nom et des dates du médecin en question, qui ne figurent pas dans cette source, mais qui ressortent de nos propres hypothèses, qu'on pourra parcourir ci-dessous).

On citera encore les précieux commentaires suivants, extraits des Cahiers alsaciens d'archéologie : "Le commanditaire s'est-il inspiré de la proche pyramide de Karlsruhe, érigée par F. Weinbrenner en 1823 à la demande du grand-duc Ludwig Wilhelm August, pour recueillir les cendres du margrave Carl Wilhelm, le constructeur de la ville, - ou s'est-il souvenu des archétypes de Canova qui ont porté la pyramide funéraire à son point de perfection ? Excepté le cortège de pleureuses qui entre dans le tombeau de Maria Christina de Saxe-Teschen (1798, église des Augustins, Vienne), le monument de Schiltigheim propose le même type de pyramide appareillée, dotée d'une véritable porte devant laquelle veille un ange grandeur nature, plus apaisant que les dramaturges canoviennes" (fin de citation).

Les éléments ci-dessus apportent donc une réponse quasi-définitive aux questions et aux hypothèses que nous avions ébauchées dans un premier temps, et que nous conserverons cependant ci-dessous, entre guillemets, car elles peuvent apporter des éclairages indirects intéressants. On renoncera cependant à la date tardive envisagée à la fin de nos hypothèses, pour situer l'édification de cette pyramide plutôt plus près de la période Art-Nouveau, vers 1900. Même s’il apparaît comme une évidence, qu’après l’édification de la pyramide pour l’inhumation de Pauline Sorgius, le docteur Sorgius lui-même, ainsi que d’éventuels autres membres de sa famille reposent à présent dans cette pyramide monumentale.

Nos premières hypothèses:

"Le monument funéraire de la famille Sorgius-Schweitzer a sûrement intrigué plus d’un visiteur de l’Ancien cimetière de Schiltigheim. L’élément principal en est en effet une imposante et mystérieuse pyramide, dont un ange monumental semble garder la clef dans sa main gauche et mettre en garde le passant de sa main droite, comme s’il voulait empêcher toute intrusion.

En réalité, le monument en question, qui se trouve tout proche de l’entrée, côté rue de Vendenheim, n'apporte que peu d’éléments permettant d’en reconstituer l’historique et l’origine. Trois indices, de nature très différente, sont cependant susceptibles d’orienter le curieux.

1) L’indice le plus évident est un élément funéraire, situé dans l’enclos, et dont la croix, qui devait probablement le surmonter, a aujourd’hui disparu : il apporte en effet des éléments déterminants, car on peut lire qu’il s’agit de la sépulture de Catherine Schweitzer, née Moebs née en 1804 et décédée en 1890.

2) Le deuxième indice est la présence d’une représentation de deux mains jointes, en prière, due à Albrecht Dürer, qui est une représentation qu’on sait prisée dans l’expression de la piété protestante.

3) Le troisième indice est d’apprendre en examinant la plinthe de la sculpture de l’ange, qu’elle a été fondue dans la « Fonderie d’Art du Val d’Osne », située en Haute Marne, dont le siège se trouvait à Paris. La tombe date donc sans aucun doute d’une époque où l’Alsace était française.

Mais le mystère de la pyramide a finalement été percé grâce à Pierre Georges, un historien de Schiltigheim, qui donne les clefs de l’énigme à la page 175 de son ouvrage sur l’histoire de la localité2.

Selon lui, cette sépulture est la dernière demeure de la famille du docteur Guillaume Sorgius (1856-1937). Ce dernier était médecin d’arrondissement, né le 1er août 1856 à Eckwersheim, et décédé le 31 décembre 1937 à Strasbourg. Il habitait 4, rue d'Adelshoffen, à Schiltigheim et était fils de Michel Sorgius et de Guillaumette Schweitzer.

Or, il s’avère que Michel Sorgius était justement le déclarant du décès de Catherine Moebs, née également à Eckwersheim et épouse de l’instituteur Chrétien Schweitzer, dont le monument funéraire était notre premier indice ! Michel Sorgius était en effet un beau-frère du couple. Il fut directeur d’école à Strasbourg (Saint-Guillaume) et auteur de deux ouvrages : « Schiltigheim während der Belagerung von Strassburg im Jahre 1870 », et « Volkschulen im Elsass von 1789-1870 ».

Autre point important : Guillaumette Schweitzer, son épouse, était une tante du plus célèbre des Alsaciens : Albert Schweitzer, et donc également en famille avec l’écrivain et philosophe Jean-Paul Sartre, dont la mère Anne Marie Schweitzer était, comme on le sait, cousine d’Albert Schweitzer...

Ainsi, le mystère de la pyramide paraît donc quasiment résolu. Il reste cependant à essayer de dater le monument, ce qui n’est peut-être pas le plus aisé. On serait tenter de dater la clôture de la mode Art Nouveau, donc vers 1900-1905. Mais cette date est sans doute trop précoce. Quitte à nous tromper lourdement, on optera pour une date de peu postérieure au décès du docteur Guillaume Sorgius, peut-être 1938-1939 ? Cela reste cependant une hypothèse à confirmer."

Sources générales

- Pierre Georges : « Schiltigheim du Moyen-Age à 1918 », bf éd. , 2000, page 175.

- Cahiers alsaciens d'archéologie d'art et d'histoire, vol. 57, Strasbourg, 1999, pages 214 et 217.

- Etat civil numérisé du Bas-Rhin-Adeloch.

Monument funéraire Voglet-Recht

Date après octobre 1936


Le monument funéraire du couple Voglet-Recht est composé d’un rocher sur lequel s’appuie une femme éplorée en bronze, tenant une fleur à la main.

Emile Voglet était un menuisier et entrepreneur né à Schiltigheim en 1857. Il a épousé successivement en 1883 et en 1890 à Schiltigheim, Marie Thérèse Recht, puis Emma Caroline Recht, toutes deux nées à Schiltigheim, filles de l'entrepreneur Charles Recht.

Comme on sait que Emile Voglet est décédé en octobre 1936 3, cela permet au moins d'affirmer que la sépulture est postérieure à cette date.

Source :

Service de l’Inventaire du Patrimoine [archive] en Alsace, consulté le 05/04/2017

Monument funéraire de la famille Glauss

Date environ 1930
Architecte Charles Krebs et Fils
Sculpteur Joseph Schaeffer


Rien d’étonnant à ce que le monument funéraire de la famille Glauss ait retenu l’attention du Service de l’Inventaire du Patrimoine en Alsace. Composé d’un portique en marbre, il comporte en effet un beau bas-relief représentant les symboles des arts, et probablement du métier de menuiser et d’ébéniste en particulier.

On aura à ce sujet un autre point de vue que la source citée, qui pense que c’est le métier de sculpteur qui était exercé par le défunt à qui le monument rend hommage. Nous pensons plutôt qu’il s’agit du métier de menuisier et d’ébéniste, d’abord parce que les outils présentés correspondent à ce métier (rabot, scies, équerre, etc…), mais surtout parce qu’il existait dans la première moitié du 20 e siècle à Schiltigheim (date retenue pour cette tombe par le Service de l’Inventaire) une famille Glauss, dont les membres exerçaient quasiment en totalité les métiers de menuisier et d’ébéniste.

La source est un annuaire de Schiltigheim datant de 1914, où on trouve à cette date :- Adolphe Glauss, menuisier, domicilié 59, route de Bischwiller, - Christian Glauss, maître-menuisier, même adresse, - Georges Glauss, menuisier, 58, route de Bischwiller, - Gustave Glauss, menuisier, 60, route de Bischwiller, – Charles Glauss, menuisier, 58a, route de Bischwiller. Seuls deux porteurs du nom échappent à la règle : - Emile Glauss, serrurier, 4 rue de Lauterbourg, et Georges Glauss, mécanicien, 31, rue de Mundolsheim4.

La cause semble donc entendue. On attendra cependant une confirmation pour être totalement affirmatif. Le Service de l’Inventaire apporte par ailleurs d’autres renseignements précieux : selon cette source, la plaque portant l'épitaphe fut réalisée d'après les dessins de l'architecte Charles Krebs, et par les sculpteurs C. Mages et Joseph Schaeffer. Ces signatures transcrites par les soins de ce service seraient inscrites sur la plinthe, ce que nous n’avions pas observé sur place, faute d’avoir découvert la notice avant de nous y rendre.

On donnera enfin à cette tombe la date hypothétique de 1930, à affiner par la suite en fonction de renseignements complémentaires éventuels.

Références

  1. Service de l’Inventaire du Patrimoine en Alsace [archive], consulté le 26/03/2017
  2. On trouvera plus de renseignements sur les publications de cet auteur sur le site Alsatica [archive], consulté le 04/04/2017, lien brisé
  3. Archives numérisées du Bas-Rhin : Adeloch : Tables décénnales
  4. Adressbuch von Schiltigheim-Bischheim-Hönheim, 1914, page 36, ouvrage consulté en salle de lecture aux Archives de la Ville de Strasbourg

Sources

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