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Adresse:4 Impasse de l'Ancre (Strasbourg)

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4 Impasse de l'Ancre (Strasbourg)

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Date de construction milieu XVIe
Structure Maison

Date de transformation 1888
Architecte August-Gustav Bautz

Date de transformation 1892
Structure Commerces

Date de surélévation 1899
Structure Immeuble

Date de démolition 11/08/1944

Date de construction environ 1970
Structure Immeuble
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Historique1

Le dossier d’archives de la Police du bâtiment débute en 1874 mais l'histoire de cette adresse est bien plus ancienne. Cette maison était rattachée au siège de la corporation de l'Ancre dont l'adresse est le 9 quai des Bateliers. Suite à une vente en 1848, la majeur partie de la parcelle situé à l'arrière est détachée de celle donnant sur le quai2.

En 1888 le propriétaire, Joseph Ernst, demande un permis pour une transformation (Umbau) de sa maison. D’après les plans, il s’agirait d’un nouveau cloisonnement intérieur (mur en rouge) avec la création d'un puits de lumière partant du rez-de-chaussée.

Les plans de l'architecte August-Gustav Bautz sont datés du 25/08/1888. La demande est acceptée le 29/08/1888.

D’après le plan en coupe ci-dessous mis en relation avec celui du premier étage, datés du 25/08/1888, la maison était pourvue d’un encorbellement au premier étage, elle est bien antérieure au XIXe sans que nous ne sachions exactement de quand elle date3. Sur le plan Blondel, en 1765, la parcelle de cette maison était bâtie et ne faisait qu'une avec celle du 9 Quai des Bateliers. Du Moyen Âge à la Révolution, les maisons du côté paire de l'impasse appartenaient toutes à la corporation de l'Ancre4 dont le Poêle était situé 9 quai des Bateliers.

Joseph Ernst était menuisier (Schreinermeister) de métier et travaillait à cette adresse. Il fera régulièrement agrandir sa maison, témoignant aussi de l’augmentation de l’activité de son entreprise.

Sur un plan d’extension de 1899 on voit que les bâtiments forment un U autour d’une petite cour (hof).

On trouve un beau papier entête daté du 23 juillet 1901 que nous reproduisons ci-dessous, qui témoigne de la modernité de la menuiserie (Mechanische Bauschreinerei) et de la diversification des activités.


Un plafond remarquable au 1er étage 

L'historien Seyboth signale un beau plafond issu de l'ancien "Débit de boisson" à l'Ancre (Trinkstube zum Enker) au premier étage du n°4 de l'actuelle impasse5. Ce plafond était situé à cette adresse, dans le "débit de boisson" ou salle des échevins, au premier étage de l'immeuble à l'encorbellement dont nous avons reproduit le plan ci-dessus2.

Ce plafond, daté de 1567, a été réemployé au moment de la construction de la Neue Realschule (actuel collège Foch) en 1889, dans le quartier Impérial.

Sur le plafond situé collège Foch il est inscrit « Anno 1567. Diese Decke stammt aus der alten Fischer-Zunftstube im Ankergässchen. Anno 1889 ». D’après le cartouche central, ce plafond proviendrait de l’ancien Poêle des Pêcheurs situé ruelle de l’Ancre. Le Poêle des Pêcheurs était situé 13 quai des Bateliers du XVIe siècle à la Révolution. Il est donc très probable qu'il s'agisse d'une erreur et que ce plafond provienne bien de l'ancienne tribu de l'Ancre6.

Vue du plafond remonté au collège Foch

Démolition

Date 11/08/1944

L’ensemble a été entièrement démoli lors du bombardement du 11 août 1944. On trouve plusieurs demandes de constat de sinistré dans le dossier d’archives.

Construction

Date environ 1970


Un nouvel immeuble sera construit, probablement dans les années 1970. Un nouvel alignement est mis en place afin d’agrandir la voie.


Références

  1. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 642W04
  2. a et b Maisons de Strasbourg [archive], 4 impasse de l'Ancre, Jean Michel Wendling, consulté le 05/04/2023
  3. On peut supposer qu'elle date du milieu du XVIe siècle d'après l'inscription au plafond réemployé au collège Foch
  4. Maisons de Strasbourg [archive], Impasse de l'Ancre, Jean-Michel Wendling, consulté le 17/03/2023
  5. Seyboth Das Alte Strassburg (Livre), page 206
  6. Comme le note Jean-Michel Wendling, dans la source déjà cité « L’état des lieux dressé lors de l’adjudication comme bien national indique que la salle des échevins se trouvait ruelle de l’Ancre »