Loading...

Adresse:13 place Henri Dunant (Strasbourg)

De Archi-Wiki

13-15 place Henri Dunant

Image principale





Chargement de la carte...

Date de construction environ 1850
Structure Immeuble
Il n'y a pas encore d'actualités sur cette adresse


Construction

Date environ 1850

Immeuble du 19e s. où habitèrent les frères Matthis, les poètes dialectaux, Albert (1874-1930) et Adolphe (1874-1944), de 1906 à 19251.

On doit aux frères Matthis le renouveau du lyrisme dialectal. Une plaque est apposée sur l'immeuble au bon souvenir des deux frères poètes.

Attention à ne pas confondre ces deux frères avec l'industriel Emile Mathis (un seul "t").

L'entrée principale se situe 13-15 place Henri Dunant, donnant accès par une cour à deux autres immeubles situés sur le quai du Woerthel.

Dans les deux immeubles donnant sur le quai du Woerthel s'exerçaient des activités artisanales. Le débarquement des matériaux se faisait depuis le quai, ce qui explique le format des ouvertures. L'une des ouvertures sur l'un des immeubles a été refermée mais on voit encore très bien la trace2.

13-15 place Henri Dunant / Promenade littéraire

Date 27/8/2012

" Je suis sorti de la ville sous les fortifications de Vauban qui enjambent le fleuve. En retournant sur mes pas, j'ai vu, depuis la passerelle en bois, monter la prestigieuse silhouette des quatre tours, entre lesquelles se dressent le clocher de Saint-Pierre-le-Vieux et le glorieux palladium de la cité, le Minschderzipfel.

(...) Je me suis dirigé vers le Woerthel. J'ai revu, près du Räppel qui se lève comme une lanterne vénitienne sur les flots, la fenêtre où les frères Matthis, le soir jusqu'à 10 heures, coiffés de bérets blancs, écrivaient ces poèmes qui reflètent, d'une manière si rare et si précieuse, l'âme profonde de Strasbourg et de l'Alsace.

Ils ont jeté sur tout ce petit monde de la vieille ville une broderie de haut lyrisme. Adolphe a décrit le voyage qu'y fait la lune dans une nuit de mystère :

"D'r Moond in Zornemüehlgiesse.

Le vieux Saint-Pierre revient à la vie et l'horloge balbutie les heures ; - tu m'apportes le coup de minuit - je te connais,- nous voici à la limite entre deux jours. Louche avec moi vers la grille barrant les eaux - là-bas, au dehors où l'Ill se marie à la Bruche, - ou vers le Woerthel où ils creusent du sable, depuis le lever du soleil jusqu'à la nuit.

Là-bas, depuis le mur d'un jardin, des branches tombantes caressent les eaux.

La lune entre à pas incertains dans les bosquets, où règne le joli Mai, et allume une chandelle aux rossignols. "

J'aurais encore beaucoup à dire sur ce monde enchanté. Une autre fois je ferai paraître à vos yeux, si vous n'avez pas peur, tous les spectres qui hantent ces vieux quartiers, spectres qui sont merveilleusement décrits dans le Pfingschtmoondaa d'Arnold Matthis. "3.

Autres vues sur cette adresse

Références

  1. http://www.cerclesaintleonard.com/page.php?url=freres-mathis [archive] consulté le 30/06/2021
  2. Bénédicte Herbage, historienne de l'art, visite guidée du 28/06/2012
  3. Robert REDSLOB in "Ce que raconte l'Alsace", éditions de Woerth 1964,pages 78-79