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Adresse:10 quai des Bateliers (Strasbourg)

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10 quai des Bateliers

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Construction1

Date environ 1750



Immeuble à l’allure modeste à l'angle de l'Impasse de l'Ancre. Malgré ses quatre niveaux, il ne s’élève en effet pas très haut, en comparaison de ses plus proches voisins.

La date de construction ne peut évidemment pas être trouvé dans le dossier qui ne s’ouvre qu’en 1875. On proposera comme hypothèse une construction vers le milieu du 18e siècle, hypothèse qui est bien sûr à confirmer.

D’après une source fiable, on sait que cet immeuble abritait depuis 1841 l'établissement balnéaire du sieur Jung, qui fut à Strasbourg le créateur des bains transportables à domicile2.

Ce que confirme la consultation des recensements de l’époque : en 1841, l’immeuble, qui portait encore le n° 41 quai des Bateliers (il ne deviendra le n° 10 qu’après 1858), était en effet la propriété de Charles Jung , « baigneur » de son état, et de son épouse Salomé née Barbenès3.

En 1866, cette dernière est veuve, mais toujours décrite comme propriétaire d’un établissement de bains. Ce dernier sera appelé pendant la période allemande « Magdalenabad ». Au début des années 1900, le propriétaire est J. Gutgesell, « Badbesitzer », qui fait rénover la façade par l’entrepreneur Joseph Kaag. En 1938, le « Bain Ste Madeleine » sera géré par Mme Anne Mahon.

D’après plusieurs courriers qu’on trouve dans le dossier, il semble bien que les voisins directs aient été parfois gênés au cours du temps par les émanations de fumée, dans doute en rapport avec le chauffage. C’est en particulier le propriétaire du n° 11 (Charles Blumer) qui écrit à la Ville, en 1889 et 1890, et rajoute même des dessins à ses courriers.

L’installation d’un bain public à cette adresse ne disparaîtra en fait qu’au tout début des années 1950, lorsqu’un imprimeur y installera sa propre affaire. Ce dernier entreprenant en même temps en 1952 la remise en état et la transformation de l’immeuble par l’architecte Charles Gustave Wolff. En 1953, c'est une imprimerie (Orsingua ?) qui est installée au rez-de-chaussée. En 1996, une photo d’archive montre encore l’enseigne d’une imprimerie.

Photos d’archives1

Date 1980 à 1996



Voici trois vues de l’immeuble lorsque le rez-de-chaussée était encore occupé par une imprimerie.

Vues récentes

Date 2013 à 2018


Aujourd’hui, on trouve un restaurant japonais au rez-de-chaussée.

Références

  1. a et b Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 899W141
  2. Adolphe Seyboth : « Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870 », Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1894, page 615
  3. Archives Départementales du Bas-Rhin, Recensements de population en ligne : http://archives.bas-rhin.fr/rechercher/documents-numerises/recensements-population/ [archive], consulté le 03/08/2018