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Adresse:Maison Hummel - 103 Grand Rue (Strasbourg)

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103 Grand Rue

Image principale






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Date de construction environ 1600
Structure Fontaine/puits
Courant architectural Renaissance

Date de construction 1722
Structure Immeuble

Date de construction environ 1830

Date d'extension environ 1860

Date de rénovation 2016
Agence d'architecture M2V3
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Zum Kretzen

Date 1316 à 1564


En 1316, la maison qui était mentionnée à cet endroit s'appelait "Zum Kretzen", probablement dérivé du nom de famille Kretz, et cette appellation perdura jusqu'en 1564. Elle fut la résidence de plusieurs Ammeisters, Henri Baumgartner qui remplit cette fonction en 1601, 1607 et 1613 ; puis Christophe Staedel qui fut Ammeister en 1630 et 16361.

Fontaine

Date environ 1600


La fontaine de style Renaissance qui se trouve dans la cour a déjà été repérée par A. Seyboth dans son livre de 18902 . Les putti qui l'entourent, positionnés sur des piédestaux, ainsi que le bassin circulaire, ont sans doute été ajoutés au début du XXe siècle.

Maison Hummel

Date 1722
Ferronnier d'art Sigismond II Falkenhauer


Immeuble construit en 1722, pour Jean Kornmann, marchand, et Marie Elisabeth Leo3.

Le couple s'était marié le 5 décembre 1703 en l'église Saint-Nicolas. Johannes Kornmann était commerçant et bourgeois de Strasbourg, fils de Peter Kornmann, commerçant et bourgeois de Strasbourg. Maria Elisabeth Leo était fille de Andreas Leo, conseiller de gouvernement des comtes de Hanau-Lichtenberg, à Bouxwiller (Hochgräflich Hanau Lichtenbergischen Regierungs Raths zu Buxweiler) et de Martha Dorothea Von Loess.

Cet immeuble vaste maison bourgeoise qui est presque un hôtel, qui a subit de nombreuses transformations après être passé dans les mains de propriétaires de plusieurs grandes familles patriciennes de la ville : les Baumgartner, les Staedel et les Wurmser. Le rez-de-chaussée, tel que nous le voyons, peut dater des années 1735-1740. Le portail est placé dans l'axe de la façade (où il y avait, au 16e siècle, un oriel )4.

Dans l'ouvrage Strasbourg secret on peut lire : « Le cintre arqué est surmonté d'un fronton curviligne à multiples moulures. Il repose sur deux pilastres au décor d'entrelacs et de feuillages, surmontés de grosses consoles aplaties et couronnées de panier fleuris.»5.

Les fenêtres ont des grilles en miradors du rez-de-chaussée composées de tiges de fer verticales, incurvées alternativement à droite et à gauche juxtaposées et réunies par des agrafes qui forment un treillage ondulé selon un procédé bien connu, au 17e siècle, dans la ferronnerie française. En guise de fronton, ces grilles portent un assemblage de courbes et de contre-courbes, plaquées d'ornements, en tôle repoussée, inspirés par l'ornementaliste français Bérain (feuillages; cornes d'abondance avec fleurs; buste de femme; baldaquins surmontés d' une statuette drapée ). Ce magnifique ensemble de ferronnerie ainsi que les grilles des soupiraux sont l'oeuvre du ferronnier d'art Sigismond II Falkenhauer; on retrouve pratiquement les mêmes à l'hôtel Marabail, 15, rue de l'Arc-en-ciel4.

En 1765, le plan Blondel [archive] montre que l'arrière de la parcelle est occupé par un jardin à la française sur une emprise parfaitement rectangulaire.

Sur le portail on peut lire " J G. Hummel Patés de foies gras".

L'inscription, datant du XIXe ou du XXe siècle a presque disparu, a t-elle été enlevée ou est-elle en train d'être rénovée ? En 2007 elle était encore largement visible.

Immeuble au fond de la cour

Date environ 1830


L'immeuble au fond de la cour, doté d'une façade régulière avec des fenêtres rectangulaires sans décor particulier date probablement de la première moitié du XIXe siècle, d'après l'aspect des ferronneries du balcon filant du 1er étage, et de la serlienne qui se trouve au niveau du pignon central.


Transformation

Date environ 1860


Les étages de la façade sur rue ont été profondément remaniés au XIXe siècle. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 [archive]6, la façade (la 7e en partant de la gauche) comporte le même nombre de travées, mais un étage de moins, et le 2e étage a des fenêtres moins hautes. Les vantaux de la porte cochère visibles actuellement sont également caractéristiques du XIXe siècle, tout comme les garde-corps des fenêtres. Il est probable que sur la façade actuelle, seul le rez-de-chaussée soit de 1722.


Dans la cour on trouve de nombreux éléments architecturaux caractéristiques de la seconde moitié du XIXe siècle: marquises, portes ouvragées...

Depuis la cour, on aperçoit une tour au plan polygonal avec créneaux, qui semble d'origine médiévale, mais qui est sans doute une fantaisie néogothique du XIXe siècle. Il se peut aussi qu'il s'agisse d'une ancienne tour remaniée pour obtenir un effet plus pittoresque. Il serait intéressant de connaitre sa date de construction exacte.


Projet de rénovation

Date 2016
Agence d'architecture M2V3




Références

  1. Seyboth - Strasbourg historique et pittoresque (Livre)
  2. Seyboth Das Alte Strassburg (Livre) - Seyboth, Adolphe, Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, bearb. von Adolph Seyboth, Strasbourg, J.H.E. Heitz (Heitz & Mündel),1890, p.81
  3. Maisons de Strasbourg [archive]
  4. a et b Connaître Strasbourg (édition 1988) (Livre), page 163 - 164
  5. Strasbourg Secret (Livre)
  6. Maisons de Strasbourg (site internet) - Jean Michel Wendling, Maisons de Strasbourg, 107, Grand rue [archive], consulté le 15/09/2021