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Personne:Tristan Ruhlmann

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Tristan Ruhlmann

Date de naissance 16 juillet 1923
Date de décès 26 juillet 1982
Métier verrier d'art
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Nombre de réalisations 4






Biographie

Peintre et maître verrier

Il est né le 16.7.1923 à Levallois-Perret (Hauts de Seine), fils du verrier Marcel Ruhlmann, de Mulhouse, où il passa son enfance et son adolescence.

Il est décédé le 26.7.1982 à Brive-la-Gaillarde.

Il fut condamné à mort par les nazis, mais put s’évader et gagner le maquis. De là il s’engagea dans la Première Armée Française et fut blessé.

Ce n’est qu’en 1946 qu’il s’adonna à son art, obtenant sa maîtrise en 1947.

Son art consiste essentiellement en celui du vitrail et particulièrement à la technique de la dalle de verre sertie dans le béton. Il mit en usage le procédé de la chauffe du verre, au feu, et de sa pose immédiate, assurant une plus grande fermeté et finesse des contours.

Il s’établit à Haguenau (1946-1964), puis à Schweighouse-sur-Moder (1964-1972), ainsi qu’en Sarre (1974-1979). Dans un ouvrage consacré au centenaire de l’église de Haguenau, par Philippe Bastian, on apprend qu’à Haguenau, il était locataire de la villa « Heindorf » , propriété de la paroisse protestante. Il habita l’immeuble de novembre 1948 à septembre 1965. L’élégante construction flanquée de tourelles et son parc constituaient un décor de rêve, propice à l’inspiration créatrice de l’artiste, qui installa son atelier dans le verger, à l’emplacement du poulailler à l’abandon ».

De très nombreuses églises (François Lotz parle de « centaines d’églises » !) ont été ornées de ses vitraux

Il illustra aussi son art dans toutes les techniques de la peinture et du dessin, appliqué à des sujets comme le paysage et, davantage, le portrait et le sujet religieux. Selon François Lotz, « il s’intéressa surtout au Christ outragé, dont il passa sa vie à fouiller le mystère ».

En 1979, son état de santé l’obligea à cesser toute activité artistique.

Ses œuvres ont été présentées ou acquises par de nombreux musées (Paris, Bâle, Karlsruhe, Munich, Stockholm, Birmingham, Chicago, New-York, sans oublier Haguenau et Strasbourg).

Parmi ses réalisations, Victor Beyer mentionne en particulier : - Crucifixion, Le Christ vert (1952), église mixte de Niederbetschdorf, - Descente de croix (1958), église de Bischenberg, - Christ aux mains croisées et Le semeur (1967), église Saint-Joseph, Haguenau, - Le pressoir (1960), église catholique d’Ostheim.

La seconde source, à savoir le prêtre, philosophe et sociologue Paul Winninger, mentionne son « tempérament d’artiste caractérisé : indépendant, farouche, susceptible, comportement imprévisible, travaille par à-coups suivant les rentrées ou besoins d’argent », mais parle aussi d’une « œuvre immense », dans les maisons particulières, les bâtiments publics et de nombreuses églises. Toujours selon Paul Winninger, « l’inspiration religieuse de ses compositions est admirable. Il méditait les textes bibliques et les transcrit en lettres lumineuses dans le ciment noir de ses dalles . C’est le verrier le plus génial en Alsace dans ce demi-siècle ».

Paul Winninger cite ensuite tous les lieux où Ruhlmann a œuvré : Kriegsheim, Bischenberg, Kembs la Chaussée, Hussen, Huttenheim chapelle Notre Dame, Truchtersheim, Hatten, Ostwald, Ribeauvillé chapelle de la Sainte Famille, Strasbourg Saint Bernard le baptistère, Hegeney, Colmar chapelle Saint-François-Xavier, Witternheim (chœur), Eguisheim, Gildwiller, Rumersheim-le-Haut, Pfettisheim, Niederlauterbach chapelle Notre Dame du Chêne, Haguenau Sainte-Philomène et Saint- Gérard.

Selon Paul Winninger, les trois œuvres majeures de Tristan Ruhlmann sont Ostheim, Rittershoffen (le grand vitrail oecuménique de façade) et Haguenau Saint-Joseph avec 100 m² de dalles de verre. Il est rappelé enfin par Paul Winninger que Tristan Ruhlamnn a fait les vitraux de la nouvelle cathédrale de Coventry, en Angleterre.

La troisième source, qui se consacre exclusivement au centenaire de l’église protestante de Haguenau, cite, page 46, comme œuvres du maître verrier Tristan Ruhlmann, à Haguenau :

Les verrières à réseaux de plomb peintes en grisaille :

- Mairie de Haguenau (1955)

- Chapelle de la clinique Saint-François (1966)

Les réalisations en dalle de verre serties de ciment :

- Chapelle de la Maison Saint-Gérard (1961)

- Chapelle de l’Institution Sainte-Philomène (1961)

- Eglise Saint Joseph (1967)

Sources et références :

1) - Victor Beyer, in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne n° 32, page 3322.

2) - Paul Winninger, Art sacré et nouvelles églises en Alsace de 1945 à la fin du siècle, éd. Ercal Publications, 1994, pages 310-311. Portrait photographique par L. Herley, page 311.

3) - Philippe Bastian : Centenaire de l’église protestante de Haguenau, 1893-1993.

4) - Maître François Lotz, Artiste peintres d’Alsace vivant et oeuvrant à la date du 1er janvier 1982, éd. Printek, Kayserberg, 1985.

5) - Article de Wikipedia [archive], consulté le 14/092015, qui cite encore d’autres lieux où l’artiste a œuvré, et au terme de cette biographie, la liste n’est sûrement pas exhaustive !

6) En effet, si cela fonctionne, on pourra découvrir encore un document PDF mis en ligne par Othon Printz et qui montre les magnifiques vitraux de l'église catholique de Rittershoffen [archive].

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