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Adresse:6 Rue Constant Martha (Strasbourg)

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6 Rue Constant Martha (Strasbourg)

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Date de construction 1927 à 1928
Architecte Eugène Brast
Entrepreneur Emile Fiedel
Jacques Kaiser
Structure Immeuble
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Construction1

Date 1927 à 1928
Architecte Eugène Brast
Entrepreneur Emile Fiedel
Jacques Kaiser

Immeuble construit en 1928, et comprenant au moins trois niveaux aménagés; il est marqué par une physionomie complexe, d’où ressortent en particulier la présence d’un bandeau séparant les deux premiers niveaux, et surtout d'un imposant toit en carène et à demi-croupes, couronné par une surprenante girouette de sorcière au sommet de l'avant-corps côté rue.

La maison se situe à mi-chemin de la rue Constant Martha, alors que celle-ci est en train de virer et suit son tracé. On remarquera encore la présence d’un avant-corps, d’une jolie entrée avec colonne surmontée d’une toiture, et de dessins de forme alternativement triangulaires ou curvilignes au-dessus des baies du rez-de-chaussée. Et on notera enfin l’excroissance au niveau de la cage d’escalier.

Le maître d’œuvre est l’architecte Eugène Brast, qui vient de commencer sa carrière d’architecte à Strasbourg. Le maître d’ouvrage est Jacques Lang, employé, domicilié n° 9 , rue Vauban, qui n’y résidera pas par la suite, mais loue son bien à quatre occupants, dont un ingénieur et un négociant2.   L’entreprise de construction qui élève l’édifice est la Maison Fiedel et Kaiser, située 114, Grand Rue, à Strasbourg.

L’autorisation de construire est accordée le 7 juillet 1927 et la réception finale a lieu le 4 mai 1928, en présence du propriétaire et de l’architecte.

Hypothèses concernant la girouette de la sorcière

La principale hypothèse concernant cette girouette, et la plus intéressante pour un site d’architecture, est son ancienneté. Or, tout semble indiquer qu’elle est d’origine.

Sa facture semble en effet très aboutie, et elle est sans doute l’œuvre d’un ferronnier. On imagine mal par ailleurs comment, en dehors du commanditaire, ou du propriétaire, une telle initiative aurait pu être acceptée.

Il pourrait même y avoir eu une complicité entre le commanditaire et le maître d’œuvre, mais là on entre dans le domaine des suppositions gratuites.

On peut cependant tenter d’y voir, au-delà d’une simple facétie, une intention plus ou moins consciente et qui trouve un enracinement culturel très ancien : ainsi, dans l’antiquité, si la Terre appartenait aux humains et aux animaux, et le Ciel à Dieu ou aux puissances célestes, tout l’espace entre les deux, à savoir l’Air, pouvait être l’otage de puissances dangereuses ou maléfiques, appelées dans certaines traductions "le chef du pouvoir de l'air", par l’apôtre Paul ou un de ses disciples à la fin du 1er siècle dans l’épître aux Ephésiens3.

Or, comme l'on sait, la voie venait d'être inaugurée, rendant hommage à un spécialiste de l'Antiquité. On peut peut-être y voir plus qu'une coïncidence...

Références

  1. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 680W54
  2. Annuaire d’adresses de Strasbourg en ligne de l’année 1929
  3. Site La Référence biblique : http://djep.hd.free.fr/LaReferenceBiblique/?Livre=49&Chap=2&Vers=2 [archive], consulté le 15/08/2021