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Adresse:2 Rue du Général Rapp (Strasbourg)

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2 Rue du Général Rapp, 1bis Rue Oberlin (Strasbourg)

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Date de construction 1935 à 1936
Architecte Georges Spinner
Tim Helmlinger
Entrepreneur J. Nuss
Structure Immeuble
Courant architectural Style paquebot

Date de ravalement 2017
Consultez les 2 actualités de l'adresse


Construction1

Date 1935 à 1936
Architecte Georges Spinner
Tim Helmlinger
Entrepreneur J. Nuss

Historique

Cet immeuble est une réalisation de l’association des architectes Georges Spinner et Tim Helmlinger, dont le bureau se situait au n° 7, rue de Berne. Il a été construit en 1935 pour Mr Schwebel, qui dirigeait un négoce de bois de chauffage et combustibles divers, situé au n° 15, route du Rhin, au Neudorf (aujourd’hui avenue du Rhin).

Il fait partie en réalité d'un ensemble architectural plus vaste : la commission des Beaux Arts avait en effet chargé les architectes Tim Helmlinger et Georges Spinner de réaliser un ensemble d’immeubles englobant les 2, 2a, 2b rue Rapp et 1 rue Oberlin. Accompagnant un courrier du 16 juillet 1934, les architectes avaient ensuite fourni à la mairie un plan d’ensemble et une perspective d’ensemble représentant la vue d’angle des immeubles. Les architectes signalaient que le groupe d’immeubles avait été conçu dans le but de former un ensemble architectural cohérent dont l’effet esthétique provenait surtout du plissement des façades, un procédé qui donne un aspect très sculptural aux immeubles.

L'autorisation de construire est accordée le 31.7.1935. L'entrepreneur est J. Nuss, à Cronenbourg. En dehors des épisodes de la construction elle-même, des petits problèmes, comme l’abattage de plusieurs arbres bordant le trottoir de la rue Oberlin, ont fait l’objet d’un courrier des architectes à la Ville en date du 5.12.1935. Fin mai 1936, l'un des architectes demande dans un courrier du 22.5. de procéder à la réception de l'immeuble.

On retiendra dans l'historique de l'immeuble qu'en décembre 1937 une demande d'autorisation est émise par le gérant de l'hôtel Lutétia voisin (n° 2 b) pour apposer une enseigne le concernant.

Par ailleurs, en mars 1941, l'entreprise de peinture et vitrerie Sigel Frères négocie une enseigne pour la Pharmacie des Vosges, installée au rez-de-chaussée. On apprend donc que celle-ci existe déjà à cette date. A noter qu'en cette période sombre l'adresse est modifiée et l'on se trouve au "Christoph Heer Strasse n° 2 Ecke Oberlinstrasse"...

En décembre 1942, un nouveau projet d'enseigne est proposé (Bayer).

Enfin, en décembre 1952, le docteur en pharmacie Mr Leven demande à son tour la pose de nouvelles enseignes.

Le rez-de-chaussée accueille encore aujourd'hui la Pharmacie des Vosges.

Cet immeuble a fait l'objet d'une très belle photographie due à François Nussbaumer, page 86, de l'ouvrage : "Strasbourg Vertical ", publié en décembre 2012 en collaboration avec Jacob Rogozinski, pour le texte, et Philippe Gueib, pour la direction artistique.

Description

Le style de cet immeuble, qui s’élève sur 6 étages, peut être qualifié de « style Paquebot », qui se retrouve d’une façon évidente dans deux autres immeubles de l’architecte Tim Helmlinger, à savoir le 7, rue de Berne et le 15, rue Jacques Peirotes.

Ce style tient principalement dans la monumentalité de l’édifice, bien souvent dérivée d’une configuration en angle, dans la particularité d’un sentiment de détachement du sol qui donne l’impression d’un immeuble flottant, ainsi que dans le motif de la proue de navire qu’on observe particulièrement sur la partie supérieure de l’immeuble 2, rue du Général Rapp.

Ce dernier immeuble « s’apparente à un édifice de synthèse, qui grâce à la façade plissée fait cohabiter le style déjà ancien de l’architecte, hérité du 7, quai Rouget de Lisle, avec de nouvelles recherches basées sur l’horizontalité et l’univers nautique ».

Sa façade est particulièrement remarquable par son animation sous la forme d’un « effet de plissement ». « Sur cet édifice, le plissement de la façade provient à la fois du bow-window semi-circulaire à l’angle et des quatre bow-windows latéraux »(…). «L’immeuble se structure aussi autour d’un angle, une configuration très propice aux vues en perspective qui mettent en valeur les volumes des bow-windows. L’impression de « décollement du sol se fait grâce à l’illusion d’optique d’un rez-de-chaussée en retrait, procurée par la corniche saillante qui sépare les magasins des habitations »(…). « Mettre l’accent sur l’horizontalité des lignes permet également de renforcer l’aspect flottant et aérien de la construction »2.


Ravalement

Date 2017

L'immeuble octogénaire offre après ravalement une façade homogène, peut-être plus discrète qu'auparavant, mais qui met bien en valeur son architecture-paquebot des années 1930 au sein de ce quartier de la Neustadt.

Lien externe

- Belle photo en ligne de cet immeuble [archive], due à Laurent Ruamps , sur le site pss-archi.eu, consulté le 02/09/2015.

Références

  1. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 790W9
  2. La_production_architecturale_de_Tim_Helmlinger_dans_les_années_1930_à_Strasbourg, par Amandine Clodi, mémoire de Master 2 d’Histoire de l’art, de l’architecture et du patrimoine, réalisé sous la direction d’Hervé Doucet, université de Strasbourg, septembre 2015.