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Adresse:101 rue du Général de Gaulle (Rosheim)

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101 rue du Général de Gaulle

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Date de transformation 2017 à 2018
Structure Immeuble
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Meyerhof1

Date 25/1/2017

Historique:

"Difficile, en passant aujourd’hui devant ce champ de ruines, d’imaginer la splendeur passée. Pourtant, quelques vestiges de l’époque romane témoignent encore des belles heures du Meyerhof : un mur gouttereau et un porche roman rarissime en Alsace, marqué par une alternance de claveaux de grès clair. Des vestiges qui seront conservés, mais tout le reste sera démoli dans quelques mois (lire par ailleurs). L’occasion de rappeler l’histoire de ce lieu, indissociable de celle de Rosheim. L’archiviste d’Obernai Christine Muller et l’historien Alphonse Troestler, ancien maire de Rosheim, ont effectué des recherches approfondies à ce sujet. « Le Meyerhof avait une place de premier rang. C’est un élément fondateur de l’histoire de la ville, s’enthousiasme Alphonse Troestler. Rosheim est devenue une ville impériale à travers cette propriété. »

Les traces les plus anciennes du Meyerhof remontent au XIIe siècle, mais il aurait existé avant, affirme l’historien. « De par sa position dans le tissu urbain, en plein centre de la première enceinte, il avait une fonction de premier plan qui reflète son importance politique. » Propriété de l’abbaye de Hohenbourg, fondée par sainte Odile, cette cour franche était l’une des plus importantes. Une autre cour de ce type existait à Obernai, rue de Sélestat.

« Une importance réciproque »

Sorte de ville dans la ville, elle était totalement indépendante. Non seulement elle exerçait sa juridiction sur sept autres cours, mais la ville de Rosheim n’avait aucun pouvoir sur cette entité : les employés relevaient directement de l’abbesse, et aucun impôt ne pouvait être perçu. Mais qu’y faisait-on au quotidien ? « C’était une exploitation agricole, un domaine qui rapportait beaucoup de revenus à l’abbaye », détaille Alphonse Troestler. Quatre employés dépendaient directement de l’abbesse : un fermier Meyer en allemand, d’où le nom du lieu [archive], quelqu’un chargé de la cave et des revenus en vin, quelqu’un qui percevait les redevances, et quelqu’un chargé des poids et mesures, qui jugeait aussi les petits délits.

Le fermier, qui avait un rôle majeur dans cette cour, montait au Mont lors de la fête de Sainte-Odile, où il était chargé de faire régner l’ordre public parmi les pèlerins. D’autres paysans se trouvaient également sur place, mais ils n’étaient pas soumis à l’autorité de l’abbesse. Cette dernière pouvait se rendre à sa guise dans ce lieu destiné à l’héberger, elle et ses hôtes, lors de leurs passages à Rosheim. « En 1153, l’empereur Barberousse est allé au Mont Sainte-Odile. Il serait passé à Obernai. On peut supposer qu’il ait aussi fait étape ici, se plaît à imaginer Alphonse Troestler, qui décrit « une importance réciproque » entre la ville et l’abbaye. « Rosheim avait à cette époque un rôle de premier plan, qu’elle a perdu les siècles suivants. »

Aux mains de l’évêché à partir de 1548, le Meyerhof, qui connaît de nombreuses transformations à partir du XVIIe siècle, est ensuite revendu comme bien national à la Révolution. Jusqu’aux années 70, il reste une exploitation agricole importante, mêlant agriculture, artisanat et habitat. « Dans les années 70, l’agriculture a évolué, les agriculteurs ont commencé à s’installer hors de la ville », raconte l’historien.

À l’abandon depuis les années 80, le site, souvent qualifié de « verrue » en plein centre historique, a longtemps attendu son nouveau destin. Le lieu qui recevait l’abbesse fera place, dans quelques mois, à une résidence seniors."2

Lien externe: Patrimoine de France [archive] (consulté le 24/1/2017)

Projet

Date 2017 à 2018


Travaux en cours

Date 9/2018


Avancement des travaux

Date 7/2019


Références

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