Actualités adresse:9 rue du Chaudron (Strasbourg)

Comparaison des deux éditions allemande (1890) et française (1894) du Seyboth concernant le 9 rue du Chaudron

Depuis 1700, le n° 9 qui se trouve à côté de la maison Au Chaudron (Zu dem Kessel), renferme une boulangerie exploitée de père en fils par la famille Ensfelder.

C'est ce qu'écrit, mot pour mot, Adolphe Seyboth, page 289 de son ouvrage : "Strasbourg historique et pittoresque".

Cela mérite d'ouvrir une parenthèse concernant la comparaison des deux éditions, allemande (1890) et française (1894), du dit Seyboth, car elles se contredisent parfois :

Voici en effet ce qu'on peut lire dans l'édition allemande de 1890 du livre d'Adolph Seyboth : "Das Alte Strassburg, vom 13.Jahrhundert bis zum Jahre 1870", éd. Heitz et Mündel, 1890, page 42, concernant le 9, rue du Chaudron (ancien n° 5) :

Zu dem Kessel 1314, 1363, 1371, Joachim Vogel, Goltschmid, 1587. Boulangerie 18e, 19e. Dépôt de graisses d'asphalte de la mine Lebel (de Pechelbronn) 1785. Ch. Eug. Ensfelder, peintre, 1870.

Cela pouvait donner à penser que c'est cette maison qui a donné son nom à la rue du Chaudron (Kessel = Chaudron). C'est d'ailleurs ce qu'en a déduit Liliane Châtelet-Lange dans son ouvrage "Strasbourg en 1548. Le plan de Conrad Morant", éd. PUF, 2001, page 98, où elle cite cette source pour affirmer que c'est le n° 9 rue du Chaudron qui donna son nom à la rue. Mais la page qu'elle donne de l'édition française de 1894, qui confirmerait la chose ne correspond malheureusement pas au sujet en question et est sans doute erronée.

D'ailleurs, on a vu ci-dessus, que dans l'édition française, datée de 1894, Adolphe Seyboth donne une autre version que dans son édition allemande de 1890, puisqu'il écrit, page 289 de l'édition française , que c’est la maison d’angle, 8 rue du Sanglier, qui jouxte le n° 9 rue du Chaudron, qui a donné son nom à la rue.

Monsieur Jean Michel Wendling, dont le site Maisons-de-Strasbourg apporte de si précieux renseignements, a pu confirmer la chose, avec à l'appui, un relevé d'acte de la Chambre des Contrats daté de 1700.

Voici pour finir son commentaire avisé : "Quand la teneur de l’édition en allemand et celle en français ne concordent pas, j’ai déjà observé qu’il s’agissait de corrections. Dans ce cas, l’édition en français est préférable. Il est d’ailleurs habituel que ce soit une des maisons à l’entrée d’une rue qui lui donne son nom. Le voisin est déjà Georges Ensfelder."